
Our love has always been 10 centimeters apart fait parti d’une des bonnes surprises de l’année 2017 en matière d’animes. Honnêtement, j’ai pris plaisir à suivre cet anime de seulement six épisodes totalement touchant.
Résumé :
C’est la cérémonie d’entrée au lycée Sakuragaoka. Sous les cerisiers en fleur, Miou Aida fait la rencontre de Haruki Serizawa. Ils échangent alors quelques banalités. Une connexion se créée entre les deux jeunes gens qui, depuis, n’arrêtent pas de chercher l’autre des yeux dans les couloirs. Miou est une jeune fille calme et réservée ayant intégré le club d’art. Haruki, quant à lui, est quelqu’un de sociable faisant partie de plusieurs clubs. Malgré leurs différences, ils aiment faire le chemin du retour ensemble à la fin de la journée. Bien que leurs amis les voient déjà comme un couple, ils ne se définissent encore que comme des amis proches. Mais leurs sentiments l’un envers l’autre ne cessent de s’accroitre. C’est alors qu’un jour, alors qu’ils se tenaient sur les marches d’un perron, Miou ne put s’empêcher de lui demander : « Haruki, es-tu amoureux de quelqu’un ? »
Source : Wakanim.
Au départ…
De son nom original Itsudatte Bokura no ko wa 10 centi datta, Our love has always been 10 centimeters apart s’inscrit dans la veine des animes romantiques type shôjo. Pour autant, il n’est pas issu d’un manga puisqu’il fait parti d’un projet d’un groupe de musique intitulé HoneyWorks. En faisant quelques recherches, j’ai constaté que ce groupe était à l’origine de l’opening de l’anime Blue Spring Ride.

Une connexion indescriptible…
Voilà comment je décrirais le pitch de cet anime. On découvre Haruki Serizawa, jeune lycéen passionné par le cinéma qui fait la rencontre de la douce et timide Mio Aida lors de la cérémonie d’entrée au lycée. Et comme pour sublimer ce moment, cet instant se déroule sous un cerisier en fleurs. Sans qu’ils ne puissent réellement l’expliquer, un lien se crée entre eux, une intimité particulière qui se traduit par de nombreux regards au détour des couloirs du lycée. Alors qu’ils sont à présent en terminale et qu’ils sont restés proches, leurs sentiments grandissent mais ils n’arrivent toujours pas à s’atteindre en dépit de tout.
Une romance tout en poésie…
L’un des points forts de cet anime, c’est sa facilité à nous ancrer dans la réalité. En effet, tout est abordé mais toujours avec simplicité et bienveillance. Que ce soit les personnages, les sentiments, les dialogues, on ne cherche pas la complication. On veut juste mettre en exergue des sentiments que deux lycéens ne parviennent pas encore à identifier. La relation entre Haruki et Mio a quelque chose d’assez pur. Elle n’est pas « parasitée » par des éléments extérieurs si ce n’est par les personnages eux-mêmes. Tous deux sont totalement différents : lui, est un futur réalisateur prometteur, bien perçu au lycée. Elle, est une artiste se réfugiant dans sa peinture et son dessin.

Pourtant, c’est à travers leur passion respective qu’ils communiquent et qu’ils se rapprochent puisque Mio participe au projet cinématographique de Haruki. Et en réalité, leur « romance » passe par des moyens peu conventionnels car l’art est mis au premier plan pour faire comprendre qu’il fait passer un grand nombre d’émotions. Et c’est ce qui permet aux deux personnages de mieux s’aborder et se découvrir. On retrouve aussi chez eux des émotions occasionnées par les troubles amoureux telles que la peur, la culpabilité, la difficulté à oser. Mais tout cela est bien retranscrit et finalement, on nous montre que les personnages cherchent à en sortir quelque chose de positif pour se dépasser. Les thèmes qui traversent l’anime sont universels : amitié, amour, doutes, espoirs et j’en passe mais ils sont astucieusement utilisés en l’espace de six épisodes et on arrive à ressentir beaucoup d’intensité.

Par ailleurs, j’ai aimé la relation timide entre les deux personnages. Effectivement, le titre correspond parfaitement à leur romance : ils sont toujours proches mais il y a toujours ce « mais ». Ce « mais » lié à de nombreuses peurs, à certaines incompréhensions ou bien encore à certains traumatismes du passé (le poids du grand frère pour Haruki par exemple). Aussi, quand on pense qu’ils ont enfin fait le pas, il y a ce « mais » qui ressurgit pour leur donner une nouvelle direction voire une nouvelle maturité. Et en définitif, même si les deux prennent du temps avant de comprendre, on appréciera le temps qui est laissé pour qu’ils grandissent et s’accomplissent.

Destin, destin quand tu nous tiens…
De ce fait, force est de constater que ce qui fait le ciment de la relation entre les deux personnages principaux, c’est sans aucun doute ce lien indestructible qui les unit. Pour moi, je n’ai pas pu m’empêcher de voir le fameux signe de prédestination ou « Akai Ito ». En cause ? Le titre dans un premier temps… Je trouve qu’il donne clairement un indice sur le fait qu’ils sont supposés être ensemble. Et même la fin souligne qu’effectivement, il n’y avait que dix centimètres entre eux mais ce sont dix centimètres qui ont dû affronter un grand nombre d’obstacles de la vie. Par ailleurs, on s’étonnera de certaines coïncidences : rencontre sous un cerisier, nom du lycée « Sakuragaoka », le lien entre Chiaki, frère aîné de Haruki et Mio, leurs aspirations également et puis tout simplement leurs sentiments respectifs. Honnêtement, dès le début, j’ai tout de suite pensé à cela et je me demandais : mais quand vont-ils se rapprocher ? Pour moi, c’est leurs propres démons qui les empêchent d’être ensemble et au final, ils avaient sans doute besoin de se construire pour enfin parvenir à totalement se comprendre. De ce fait, il ne faut pas s’étonner du rythme dans cet anime.

En six épisodes, on ne s’appesantit pas réellement. On voit donc la rencontre entre les deux, la construction de leur vie lycéenne, l’arrivée et la fin de la terminale assez rapidement. Et même le petit temps qui passe et où on les découvre réellement adultes est assez vite passé. Mais je crois que l’intérêt n’est pas fondé là-dessus (la preuve : on ne sait pas réellement où se situe le cadre de l’histoire…). Finalement, on se rend compte que c’est une étape transitoire réaliste comme on a pu connaître chacun d’entre nous : des rencontres, des amitiés, des incertitudes, des avancées…

Un visuel qui accroche !
Autant le dire, la qualité visuelle dans Our love has always been 10 centimeters apart est excellente. Pour ma part, j’ai vraiment adoré les visuels. En outre, je trouve que les saisons ont une réelle importance et de ce fait, il y a un vrai impact dans l’anime par rapport à cela. J’ajoute qu’il y a aussi un grand intérêt sur la subtilité de petits détails qui finalement ont toute leur importance dans l’élaboration de la romance notamment. Le chara-design des personnages s’avère très plaisant à regarder.
Une bande-son agréable.
L’opening s’avère assez rythmé dans son ensemble avec une voix mélodieuse qui colle assez bien à l’anime. Les thèmes permettent de ressentir assez bien les diverses émotions que les personnages peuvent éprouver. On ne peut pas dire qu’il y ait de fausses notes dans les choix des musiques.
Pour conclure, Our love has always been 10 centimeters apart est un anime qui véhicule de jolis messages. Et d’ailleurs, j’ai trouvé que six épisodes, c’était bien trop peu. J’aurais aimé en voir plus entre Mio et Haruki mais j’ai aussi eu le sentiment qu’on nous laissait notre propre cheminement interprétatif. Un anime qui vous fera passer, sans aucun doute, un excellent moment.
Informations :
Titre VO : いつだって僕らの恋は10センチだった。
Titre traduit | alternatif : Itsudatte Bokura no Koi wa 10cm datta | Our love has always been 10 centimeters apart
Année : 2017
Studio : Lay-Duce
Genres : shôjo, romance, tranche-de-vie, school life, art
Réalisateur : TSUKADA Takuro
Nombre d’épisodes : 6
Éditeur VF : Wakanim
Durée : 24 mins env.